lundi 21 juin 2010

Commentaires sur l'acte II

Bonjour à tous,
Les corrections pour les scènes de l'acte I sont faites (voir ci-dessous). Faites vos commentaires et suggestions!

Pour l'acte II:

_ scène 1: il manque la réaction de Claudine et Gabrielle quand Véronica les traite de "grosses boulettes", et la réaction de Laura quand les autres parlent de "sacs poubelles" devant le magasin de vêtements; également, la réaction de Laura à propos des "smarties" ("Qu'est-ce que vous mangiez avant...?")
Il faudrait également mettre en avant le fait qu'au restaurant il n'y a plus d'emballages et très peu de vaisselle donc plus de pollution (mais faut-il en arriver à manger des pilules, etc.).
Il faudrait trouver un autre nom pour les tags dans le futur afin d'en faire une forme d'art! (et nommer un grand artiste, Pierre-Paul* de la Tanche-Briac?)
*ou André-Jules...
Enfin, mettre en avant qu'on ne peut plus peindre que les murs car il n'y a plus de papier?

_ scène 2: il faudrait montrer en quoi la période de Louis XIV n'est pas non plus exemplaire en termes de développement durable
Peut-être faire chanter Gabrielle en dansant toute seule la valse plutôt qu'un noir avec une musique de bal?
Un commentaire ironique d'un autre personnage à Vince quand il propose d'avaler l'emballage de son hamburger? ("Enfin un geste pour la planète!"?)
Réécrire la dernière phrase du peintre?
Faire faire par un personnage un rapprochement humoristique entre Brad Pitt et Madame de Montespan?
Préciser que Madame de Montespan lui a donné une nouvelle tenue parce qu'elle cherche une nouvelle bonne?
Faire remarquer par un des personnages qu'ils n'ont rien laissé tomber par terre depuis ce matin? (premier pas vers la prise de conscience que l'antidote est en eux, etc.)

_ scène 3: le décor est peu réaliste: peut-on les imaginer dans un vaisseau spatial?
Ca fait très jeune pour des planètes!!!
Peut-être une autre idée de départ: ils se retrouvent sur une planète vierge de toute vie (Mars?) sur laquelle il faudra tout reconstruire?
En fait, je crois qu'il faut pas mal retravailler la scène... non?

jeudi 10 juin 2010

Bienvenue!

Bonjour à tous!
Bienvenue sur le blog de "Allô les hommes ici la Terre"!
Ci-dessous: l'état d'avancement des scènes. Pour modifier le texte d'une scène, commencez peut-être par le suggérer sous forme de commentaire, et si plusieurs commentaires vont dans le même sens, l'un d'entre vous pourra corriger dans le texte même du message.
Bientôt: les textes des chansons.
A vos plumes électroniques!
A bientôt,
FBL

Acte I scène 1

Ouverture du rideau sur la salle à manger de la famille La Tanche-Briac.
Sur la longue table un ordinateur portable ; de part et d’autre de la table, 2 chaises.
La mère de Jean-Jacques est assise en bout de table côté jardin (à gauche de la scène pour les spectateurs).
Marie-Louise, la gouvernante, entre côté cour, traverse la scène et lui verse une tasse de thé.


La mère tout en regardant sa montre : Marie-Louise, s’il vous plait, ayez l’obligeance d’aller réveiller Jean-Jacques.
Marie-Louise : Bien, Madame.
Elle ressort du côté cour. La mère reste seule et pianote sur le clavier de son ordinateur.
Jean-Jacques arrive par le côté cour, habillé d'un blazer avec son bandana en pochette. Il se coiffe devant le miroir.

Jean-Jacques : Bonjour, mère. Il s’assied sur la chaise côté cour.
Mère : Bonjour Jean-Jacques. Vous semblez avoir bien dormi. Elle continue à pianoter. Votre journée d’hier s’est-elle bien passée ?
Jean-Jacques : Oui, j’ai eu 16 en mathématiques, 15 en histoire… Il hésite. Je suis collé mercredi… Voyant qu’elle ne l’écoute pas. Les aliens ont attaqué le collège… Il attend une réaction, qui ne vient pas. Et vous ne m’écoutez pas, comme d’habitude !
Mère sans lever le nez de son ordinateur : Ah oui oui, très bien ce 19 en géo ! Jean-Jacques soupire. Moi aussi, j’étais première en géo ! Vous allez être en retard, ne traînez pas et avalez vite votre velouté d’œufs brouillés aux truffes de Trafalgar. Elle regarde à nouveau sa montre. Je file, il faut que j’y aille.
Jean-Jacques : Bonne journée, Mère.
La mère sort par le côté jardin. Marie-Louise entre côté cour et commence à débarrasser la table.
Marie-Louise : Vous avez terminé ? Au fait, qu’est-ce que c’est que cette histoire d’aliens ?
Jean-Jacques : Tu écoutes aux portes, maintenant ? Au moins, toi, tu m’écoutes ! Au fait, tu peux me tutoyer, ma mère est partie.
Marie-Louise : Tu t’habilles comment, aujourd’hui ? Elle ressort avec la vaisselle de la mère. Je suppose que je t’apporte le sweat de la semaine dernière, bien sale ? Elle rapporte le sweat-shirt en le reniflant d’un air dégoûté.
Jean-Jacques : Oh Marilou, tu es une vraie mère pour moi !
Elle sort.

Chanson "Jean-Jacques et Jacky" (chorale). Jacky finit son petit déjeuner, puis se lève de table, enlève son blazer, enfile son sweat-shirt, se décoiffe et met son bandana autour du cou, puis vérifie le contenu de son sac, sortant quelques vêtements (baggy...) et une bombe de peinture.

Acte I scène 2

Devant l’école, deux groupes d’élèves. Côté jardin, devant un mur, un groupe de filles autour de Véronica, Claudine et Gabrielle. Côté cour, à côté de la buvette, un groupe de garçons autour de Vince, qui tient une cannette à la main.

Jean-Jacques entre côté cour et rejoint le groupe de garçons : Salut !
Les autres en chœur : Salut Jacky !
Elève 1 : Ca tient toujours pour le paintball samedi ?
Jean-Jacques : Bien sûr !
Elève 2 : C’est toi qui nous invites ?
Jean-Jacques : Bien sûr, je vous invite toujours, de toute façon c’est ma mère qui paye.
Elève 2 : Ca tombe bien, j’ai demandé à d’autres copains de venir.
Elèves 1 et 3 : Moi aussi !
Elève 2 : Tu les connais pas, c’est grave ?
Jean-Jacques : Non, mais pas plus de cinquante !
Vince : Est-ce que je peux venir ?
Jean-Jacques : Oui, si tu veux, mais… t’es qui, toi ?
Vince : Vincent, mais tout le monde m’appelle Vince.
Jean-Jacques : Ah oui, on t’a pas déjà vu dans un film, «Mister Vince» ?
Les autres avec un rire forcé : Ha ! ha ! Mister Vince !
Jean-Jacques : T’as un drôle de nom, mais t’as une bonne tête. OK, je t’invite !
Vince jette sa cannette par terre : Merci.
Jean-Jacques s’éloigne et se rapproche du groupe de filles.
Elève 1 dans son dos : Bouffon !
Elève 2 idem : Crâneur !

Jean-Jacques aux filles : Salut les gazelles ! Ca gaze ? Vous êtes nouvelles ?
Toutes : Non, pas du tout.
Gabrielle à part, une pomme à la main : De toute façon, personne ne me remarque jamais ! Pourtant j’étais dans sa classe l’année dernière…
Jean-Jacques : Tu me donnes ton nom et ton numéro, comme ça, je pourrai t’appeler pour le paintball ?
Gabrielle jette sa pomme par terre, prend un carnet et un stylo, essaie d’écrire puis jette par terre le stylo qui ne marche pas, jette également la feuille, prend un autre stylo et commence à écrire : Zut ! Elle jette une seconde feuille, écrit sur une troisième et la tend à Jean-Jacques.
Jean-Jacques prenant le papier, qu’il lit : Merci… (cherchant le prénom) Garance.
Gabrielle lassée : Ga-bri-elle !
Véronica une bouteille d'eau à la main : Et moi, Vé-ro-ni-ca, tu ne me demandes pas mon numéro ? Au fait, le rendez-vous, c’est à quelle heure ? Avec un geste de dédain. Finalement, vu tes fringues, laisse tomber ! Elle jette négligemment sa bouteille par terre.
Jean-Jacques piqué au vif : Véronica, tu dis ? C’est quoi ton surnom à toi ? Véro ? Pourquoi pas «Verrue»? Il sort une bombe, qu’il jette par terre car elle est vide. Il fait semblant de taguer sur le mur avec ses mains. Verrue, tu pues !
Claudine : Un petit bonbon, pour rester cool ? C’est seulement 10 centimes !
Elle ouvre un paquet de bonbons et commence à les vendre.
Gabrielle : Ton père est toujours au chômage ?
Claudine : Oui, et mes frères et sœurs mangent de plus en plus en grandissant !
Jean-Jacques éternue sur le paquet alors que chacune se sert. Claudine jette les bonbons, en vrac. Les autres s’essuient les mains sur leur pull.
Véronica criant avec dégoût : Ah ! Elle jette son pull, puis sort de son sac un autre pull qu’elle enfile. Heureusement que je suis organisée, moi !

La sonnerie retentit. Les élèves se dirigent vers les coulisses côté jardin.
Chanson "Laisse tomber" (chorale)

Acte I scène 3

Dans un parc, à la sortie du paintball. Au milieu de la scène, un arbre. A droite, une buvette.
Une treintaine d'adolescents entre côté cour et se dirige vers la buvette.

Plusieurs personnages passant devant Jean-Jacques : Merci Jacky !
Les adolescents s'éloignent par petits groupes et sortent côté jardin, sauf les cinq personnages principaux.
Jean-Jacques aux autres : Vous venez ? On va manger une glace ! C’est ma mère qui paye.
Gabrielle une pomme à la main : Non merci, je ne mange que des pommes bio, désolée !
Claudine : Oh, tu en as de la chance ! Moi je ne les mange qu’en conserve ! C’est pas en vendant des bonbons que je gagnerai assez pour des pommes de luxe !
Jean-Jacques apercevant l'arbre : Oh, je vais taguer cet arbre !
Les filles : Non, c’est un arbre !
Vince : Si, vas-y, ça va être beau !
Gabrielle continuant à mâcher sa pomme : Un arbre, c’est marron, pas jaune ni rouge !
Vince : L’écoute pas !
Gabrielle s’évanouissant : Ah !
Vincent à Véronica : Ah, tu vois, je t’avais bien dit qu’elle n’était pas bio cette pomme ! Tu me dois 10 euros !
Gabrielle se relève et parle avec une voix transformée.
La Terre à travers Gabrielle : Au secours ! J’ai besoin d’aide ! Je suis la Terre, je suis empoisonnée et j’ai besoin de gens pour me sauver ! Il y a un antidote quelque part ! Vite, il ne vous reste plus beaucoup de temps !
Véronica : Oh, c’te loseuse ! Quelle voix stupide !
Vincent : Qu'est-ce que t’as sniffé avant de venir, Gaby ?
Véronica : Elle a rien sniffé, elle est comme ça au naturel !
La Terre idem : Petite sotte, tu veux vraiment mourir ? Si vous continuez comme ça, dans le futur vous n’aurez plus rien !
Toi, Jean-Jacques, tu n’auras plus d’arbres à taguer !
Jean-Jacques : Tout mais pas ça !
La Terre : Toi, Véronica, tu n’auras pour sac à main qu’un sac poubelle !
Véronica : Oh my God !
La Terre : Toi, Claudine, tu n’auras plus besoin d’argent puisqu’il n’y aura plus rien à manger !
Claudine : On va tous mourir de faim !
La Terre : Toi, Vincent, tu devras pédaler pour regarder la télé, à moins qu’il n’y en ait plus !
Vincent : Les Simpson !
La Terre : Toi, Gabrielle, tu ne mangeras plus que des pommes en poudre ou en pastilles !
Gabrielle reprenant sa voix habituelle, et se prenant la tête dans les mains : Ah, j’ai mal à la tête ! Se sentant observée. Mais qu’est-ce que vous avez à me regarder avec des yeux de merlan frit ?
Jean-Jacques : Ben tu t’étais évanouie et t’avais une drôle de voix...
Gabrielle : C’est une blague ?
Vincent : Non, même que c’était flipp… Son téléphone sonne. Il décroche. Allô ?
La Terre : Si vous voulez aller dans le futur tapez 1, dans le passé, tapez 2, et lorsque vous voudrez retourner chez vous tapez 3 !
Vince : On tape sur 1 ?
Tous : Ouais !

Noir. Les personnages quittent la scène.
Chanson Allô, ici la Terre (chorale)

Acte II scène 1

La scène est couverte de déchets. Le mur du fond est recouvert d’un carton gris (couvert de tags ?) jusqu’à trois mètres où il devient bleu. Des personnes déambulent, habillées avec des sacs poubelle, avec des emballages carton en guise de casquettes, et respirant toutes à travers un tuba de trois mètres de haut.
Les cinq héros entrent, chacun respirant également par un tuba. Véronica veut retirer son chewing-gum, elle retire son tuba.


Passant courant vers Véronica : Vite, mademoiselle ! Remettez votre tuba !
Véronica se sentant mal, Gabrielle lui remet son tuba.
Passant : Mais vous êtes qui pour ne pas connaître la règle ? Nous sommes quand même en 3011 !
Jean-Jacques : Oh, trop cool ! Vous devez avoir des bêtes d’écrans plats !
Passant : Non mais qu’est-ce que vous croyez ? Nos ancêtres du millénaire dernier nous ont tout pollué, on n’a plus que des déchets. Si j’en avais un sous la main…
Des passants ensemble : Oh oui !
(Scandé) Nos ancêtres du 20ème siècle,
Ils ont tout pollué,
Il ne nous ont rien laissé,
Même pas une pomme à croquer,
Même pas un mur pour taguer,
Même pas un chewing-gum à mâcher,
Ni de l’air pour respirer !
Ils retournent à leurs activités. Une jeune fille arrive en sifflotant.
Laura : Salut, vous êtes nouveaux ?
Jean-Jacques : Oui, enfin on est plus anciens que nouveaux ! On vient de 2011 !
Gabrielle : Mais chut, pourquoi t’as dit ça ?
Laura : Non mais c’est bon, t’inquiète, je vais pas vous dénoncer ! Moi c’est Laura, et vous ?
Jean-Jacques : Moi, c’est…
Véronica : Moi c’est Véronica, lui c’est Vince et lui Jackie.
Laura : Et les deux filles derrière toi ?
Véronica : Oh, bah, ça c’est les deux grosses boulettes du groupe, Claudine et Gabrielle.
Claudine: tu viens de dire quoi la?
Veronica: Que vous etiez...
Vince: oh! commencez pas toutes les deux!
Laura : Eh ben c’est cool de vous rencontrer ! Bon, je vous fais visiter la ville ? Ils se dirigent vers un tas de sacs plastique. Mais au fait, pourquoi êtes-vous venus ici ? Et comment ?
Gabrielle : Nous avons eu un message de la Terre par le portable de Vince. Elle nous a dit de chercher un antidote pour la soigner.
Laura : C’est quoi un antidote ?
Jackie : Tu ne connais pas ce mot ? C’est comme un médicament.
Gabrielle : Bon, et puis après cela la Terre nous a dit d’appuyer sur une des touches du portable. Alors nous l’avons fait et on s’est retrouvés ici.
Laura : Voici notre magasin le plus à la mode.
Véronica : Mais il n’y a pas de vêtements, il n’y a que de vieux sacs poubelles !
Jackie : Ouais, même les clochards ne s’habillent pas comme ça !
Laura: C'est pas des sacs poubelles c'est du tissus haute couture! Et puis c'est quoi des sacs poubelles?
Jackie: Tu sais pas ce que c'est? Avec quoi sors les dechets des poubelles?
Laura: Bah! Avec les doigts.
Veronica: Beurk!
Claudine : Oh, arrêtez, peut-être que nous aussi dans mille ans on devra s’habiller comme ça. Mais vous n’avez pas faim ?
Laura : Venez, je vous emmène dans le meilleur restaurant de la ville. Ils se dirigent vers les chaises.
Vince : Avec un peu de chance on va se retrouver avec des ordures dans notre assiette !
Gabrielle : Mais comment on va manger, si on ne peut pas enlever notre tuba ?
Véronica : On verra bien sur place !
Ils s’assoient. Un serveur arrive et leur donne le menu.
Gabrielle : Chouette, il y a des pommes !
Claudine : Ah ! il y a aussi des raviolis en conserve.
Jackie et Vince ensemble : Moi je vais prendre un hamburger.
Véronica : Moules frites, s’il vous plaît !
Le serveur s’éloigne.
Claudine : Avec tout ça on n’ pas cherché l’antidote.
Véronica : Mais si, on l’a cherché, c’est toi qui ne le cherches pas, il ne va pas te tomber dans les mains !
Le serveur revient et apporte les assiettes avec, à l’intérieur, des pilules de toutes les couleurs.
Véronica : Mais ce ne sont pas des moules, on dirait des smarties !
Vince : C’est quoi ces machins bleus, on dirait les médicaments que mon arrière-grand-mère prenait pour ses pieds !
Gabrielle : Ca me dégoûte des pommes son truc vert.
Claudine : Je ne comprends comment tu peux manger ces espèces de smarties !
Ils terminent rapidement et se dirigent vers le mur couvert de tags.
Gabrielle : Laura, tu ne saurais pas qui pourrait nous renseigner sur l’antidote ?
Jackie : Oui, on en a vraiment besoin !
Laura : Peut-être que les conservatrices du musée d’art ancien pourront vous renseigner. A la conservatrice qui se présente à eux. Mes amis sont à la recherche d’un antidote pour sauver la Terre.
La conservatrice : Je ne sais pas ce qui pourrait sauver la planète ! De toute manière, dans l’état où elle est, il est trop tard !
Laura : Venez, je vais quand même vous faire visiter le musée. Il n’est pas très grand mais c’est le seul de la région. Montrant des tags. Voici ce qu’on appelle des tags.
Jackie : Ouais, ils sont super, mais y’a pas de place pour que j’en fasse un.
Laura : Mais tu es fou ? C’est de l’art et on n’y touche pas ! Bon, il se fait tard. Venez, le temps qu’on vous trouve un hôtel et il fera nuit, on n’y verra plus rien !
Les cinq amis se regardent, effrayés.
Vince : En fait on doit partir, on n’a pas vraiment le temps.
Claudine : Oui, il a raison, merci de ton invitation mais on n’a pas beaucoup de temps. On n’a pas trouvé l’antidote.
Ils se regroupent autour du téléphone.
Véronica : Je suis sûre que c’est sur le 2 qu’il faut appuyer.
Gabrielle : Oui, moi aussi.
Jackie : Ben, on n’a qu’à appuyer sur le 2. On verra bien où ça nous mène.

Noir.

Acte II scène 2

Devant le château de Versailles en construction, côté jardin. Au milieu de la scène, un arbre, et un peintre en train de peindre l'arbre. Côté cour, un cuisinier aux fourneaux.
Les personnages entrent côté cour et se dirigent vers le château.

Jean-Jacques : Ouah ! C’est trop de la balle !
Vincent : Grave, mec, ça déchire !
Ils font un jeu de mains.
Claudine : Gloups… C’est vachement grand !
Gabrielle : Vite, il faut que je prenne des notes ! Elle sort son carnet et arrache une dizaine de feuilles.
Véronica : Mmh, vous n’avez jamais vu ça ? Ca ressemble à chez moi, vous êtes vraiment des boulets !
Claudine : Mais on est où au fait ?
Le Grand Dauphin entre, en tenue de chasse.
Grand Dauphin : A Versailles, très chère !
Véronica : On t’a pas causé, OK ?
Grand Dauphin : On ne parle point comme ça au Grand Dauphin ! Une sonnerie de trompe retentit. Oh, il faut que je retourne chasser avec le Roi mon père. Serez-vous présents au bal ce soir ?
Il quitte la scène. Les autres le regardent s’éloigner.
Gabrielle : Un bal ? Un prince charmant ?
Noir. On entend une musique de bal.
Claudine : Hou hou ! Vous n’avez pas oublié quelque chose ? L’antidote !
Gabrielle : On n’a qu’à faire des équipes !
Jean-Jacques : Alors… Gabrielle avec Véronica…
Véronica : Ah non mais là tu rêves ! Moi, avec cette grosse paumée de la life ?
Gabrielle : Sympa…
Jean-Jacques : Bon, Gabrielle et Claudine ensemble, et Vince, toi et moi, seuls.
Vincent : Ah non mais moi, seul, je vais faire un carnage ! Je préfère encore avaler l’emballage de mon hamburger !
Jean-Jacques : Bon ben…
Claudine : T’as qu’à venir avec nous, si tu veux !
Jean-Jacques : Rendez-vous ici au coucher du soleil ! Chacun commence à s’éloigner. Et au fait, essayez de vous trouver un costume, histoire de ne pas paraître trop tartes !
Véronica : Compte sur moi !
Ils quittent la scène, sauf Jean-Jacques qui se rapproche du peintre.
Jean-Jacques : Bonjour, monsieur.
Le peintre sans s’interrompre : Ah ! bonjour…
Jean-Jacques observe le tableau, puis arrache le pinceau des mains du peintre et se met à peindre : Là, du rouge, et par ici…
Le peintre : Mais arrêtez, que faites-vous ?
Jean-Jacques : Ben… je peins l’arbre !
Le peintre : Mais je l’ai déjà peint ! Regardez comme il est ressemblant !
Jean-Jacques : Mais non ! Il prend la palette du peintre et va taguer l’arbre.
Le peintre : Je crois, jeune homme, que vous avez omis un petit détail : les arbres ne sont pas rouges et ne sont surtout pas faits pour être «peints» ! Il observe Jean-Jacques. Mais… que faites-vous là dans cette tenue ?
Jean-Jacques : Je viens de l’année 2011, je suis arrivé grâce… et puis non, c’est trop compliqué ! En gros, je cherche l’antidote qui est censé sauver la Terre. Seriez-vous au courant de quelque chose ?
Le peintre : Non, désolé, mais commencez déjà par arrêter de peindre les arbres car cela aidera la Terre d’une manière différente mais utile tout de même.
Jean-Jacques gêné : Merci pour le conseil et pour l’antidote, je continue mes recherches… Il s’éloigne, le peintre se remet à peindre.

Vincent, Gabrielle et Claudine s’approchent du cuisinier, qui a des plantes à la main.
Vince : Euh… bonjour, vous n’auriez pas vu un antidote, par hasard ?
Le cuisinier : Je ne vois pas de quoi vous parlez… Vous pourriez être plus précis ?
Gabrielle : Ben… de l’antidote… Il la regarde d’un air ahuri. Pour sauver la Terre…
Vince lui coupant la parole : Mmh… ouais, au fait c’est quoi, ce que vous tenez à la main ?
Le cuisinier : Ce sont des plantes aromatiques.
Vince : Et ça sert à quoi ?
Le cuisinier surpris : A donner du goût aux aliments.
Claudine : Et ça coûte cher ?
Le cuisinier de plus en plus intrigué : Plus ou moins…
Vince : Et y’en a dans les hamburgers ?
Le cuisinier : Je vous demande pardon ?
Claudine : Vous connaissez sûrement les hamburgers, les frites avec l’emballage et le cadeau et tout…
Le cuisinier : Je ne vois absolument pas de quoi il est question ! Mais de quel pays venez-vous pour me parler de ça ?
Gabrielle : Hum… Vous n’avez pas un peu l’impression de changer de sujet ?
Claudine : Si, t’as raison. On parlait de l’antidote.
Gabrielle : Oui ! En effet, vous ne seriez pas au courant de quelque chose là-dessus ?
Le cuisinier : Non, désolé… Mais votre histoire d’emballage et de cadeau ne me dit rien qui vaille. En effet, je ne pense pas que ça puisse vous aider à sauver la Terre.
Vince, Claudine, Gabrielle ensemble : Oui… vous avez peut-être raison, merci.
Le cuisinier : Il n’y a pas de quoi !
Vince, Claudine, Gabrielle ensemble : Au revoir !
Gabrielle montrant l’arbre : Au fait, ces pommes là-bas, elles sont bio ?
Vince, Claudine ensemble : Oh ! Lâche-nous avec ça, tu veux ?

Noir?

(après correction d'Eléonore-Marie)

Véronica : Hé ! Devinez quoi ? J’ai rencontré…
Jackie la coupant : Laisse-moi deviner, t’as rencontré Brad Pitt qui t’a proposé de venir en tournée avec lui, et il t’a même demandée en mariage !
Vince : Mais mec, on n’est trop pas au 21ème siècle, alors le Brad «chépuquoi», là, c’est un peu limite !
Gabrielle : Quoi ? Brad «chépluquoi» ? Tu oses appeler le plus beau garçon de la terre Brad «chépluquoi» ? Mais vraiment…
Véronica énervée : Bon, vous m’écoutez ? J’ai donc rencontré une jeune femme qui est servante de la célèbre dame de Montespan, elle est méga-cool car elle m’a donné une tenue !
Claudine : Ouais, c’est vrai, je me demandais comment t’étais fringuée !
Jackie : C’est sûr ! T’as l’air d’une pauvre vieille avec ton tablier ! Il prend une voix aiguë. La cuisine, c’est pas ici mais au château !
Véronica : Au moins, ici, ça ne choque pas ! Bon, elle m’a donné cette tenue, je lui ai demandé si elle savait où était l’antidote, et elle m’a dit en rigolant qu’elle ne savait pas de quoi je parlais ! Mais elle m’a dit que peut-être c’était nous qui inconsciemment l’avions, enfin c’est pas logique car chez moi y’a que des trucs intéressants, pas un antidote ! De plus je ne me rappelle pas en avoir commandé un les noëls derniers, j’avais demandé 3 sacs roses, 5 bleus, 1 bague…
Jackie : Enfin, tu vas pas nous faire le contenu de tes listes, si on estime qu’elles sont comme les miennes, c’est-à-dire une moyenne de 50 à 60 cadeaux. Mais ne nous éloignons pas du sujet, chez moi il ne pourrait pas non plus y avoir l’anti…
Gabrielle : Mais non, pas chez nous, mais peut-être à notre époque !
Claudine : Mais c’est pas cohérent ! Car apparemment Véru ne lui a pas dit qu’on venait du 21ème siècle ! En tout cas, elle ne l’a pas précisé.
Véronica s’énervant de plus en plus : Alors, qu’on soit claires, UN je m’appelle Véronica, DEUX mon surnom n’est pas Véru mais Véro, et seulement pour les intimes, et TROIS, je lui en ai vaguement parlé mais j’ai renoncé quand j’ai vu la tête qu’elle faisait !
Vince : C’est bon, c’est pas la peine de te vénère ! En tout cas, moi j’ai faim !
Jackie : Oh, arrête, tu me fais penser au McDo !
Vince rêveur : Oh oui ! les frites…
Jackie sur le même ton : … les Royal Cheese…
Claudine : Hé ! ho ! L’antidote !
Véronica : Mais arrête de nous saouler avec ça ! Qu’est-ce qu’on fait depuis ce matin ?
Gabrielle : Mais calmez-vous !
Véronica : Oh, toi, on t’a pas causé, OK ? Franchement, quand les paumées se mettent sur votre chemin…
Vince : Ah, les filles ! Bon, on va simplfier, on rentre, on cherche, on trouve et on va manger. Jackie ?
Jackie : Oui ?
Vince : On se fait un McDo ?
Jackie : OK, super. Top. Pas de problème.
Gabrielle : Alors en avant toute !
Claudine : Euh… au fait, c’est quel bouton, déjà ?
Véronica : Le 3, si mes souvenirs sont bons.
Jackie : Bon, on va essayer. Il sort le téléphone.

Noir.

Acte II scène 3

Quelque part dans l’espace, entre deux planètes. Les héros sont attachés entre eux par une ficelle. Vince lance le téléphone à Véronica, qui le rattrape par réflexe.

Jean-Jacques : On est où ?
Véronica : C’est la faute de Vince !
Vincent : C’est ça !
Gabrielle : On s’en fiche de qui c’est la faute, ce serait mieux de savoir où l’on est !
Murmures d’approbation.
Claudine : On dirait le poster géant accroché au-dessus de mon lit…
Jean-Jacques : Ah ? Et il représente quoi, ton poster ?
Claudine : Je crois que c’est la galaxie.
Les autres la regardent comme si elle était devenue folle.
Vincent : Vous savez, moi je veux bien croire qu’on est dans l’espace. Après avoir été dans le futur puis dans le passé, plus rien ne m’étonne !
Gabrielle montrant du doigt les deux planètes : Mais c’est quoi ça ?
Véronica : Eh bien… des planètes. Je te jure, tu as un besoin urgent de lunettes !
Claudine à Vincent : Ah, parce que tu as déjà vu une planète toute noire avec de la fumée qui en sort, et une planète bleue avec un peu de vert, peut-être ?
Véronica s’apprête à répondre quand le téléphone sonne.
Tous à Véronica : Décroche !
Véronica : Pourquoi moi ? Elle décroche.
La Terre offensée : Merci de ne pas m’interrompre ! (Plus calmement.) Je continue : sur Alpha, qui a 3254 ans, les hommes ont tout pollué. En revanche, sur Delta, qui a 64123 ans, les hommes ont appris à vivre en harmonie avec la nature de la planète. Voilà, vous avez vu ce que je voulais. Pour rentrer chez vous, appuyez sur la touche 4 du portable. Au revoir et à bientôt ! Elle raccroche.
Claudine : D’autres hommes que nous dans l’univers ? Je me demande bien quelle tête ils ont !
Gabrielle : Elle n’a décidément pas de chance, cette pauvre Alpha… En revanche, Delta, elle en a, elle, de la chance !
Jean-Jacques : Peut-être que la Terre sera comme elle, un jour…
Véronica : Passionnant, tout ça. Mais moi, je veux rentrer !
Vincent : C’est vrai, je commence à avoir le mal du siècle !

Noir.